Un salarié conteste le montant de la prime d’intéressement à laquelle il a droit : il constate que les 2 dirigeants ont aussi perçu une prime d’intéressement, ce qui a eu pour effet de diminuer proportionnellement le montant de sa propre prime. Or, pour lui, les dirigeants n’ont pas le droit à l’intéressement… Vrai ou faux ?

Intéressement = prime calculée sur le « salaire »

Un salarié conteste ne pas avoir perçu l’intégralité de la prime d’intéressement qu’il aurait dû toucher, expliquant que les dirigeants sociaux de l’entreprise ont eux-mêmes reçu une prime d’intéressement, alors qu’aucune stipulation des accords d’intéressement ne prévoyait expressément un tel bénéfice pour les dirigeants sociaux. Il estime donc que sa part individuelle d’intéressement a été indûment réduite.

Sauf que les 2 dirigeants en question sont, certes titulaires d’un mandat social, mais également d’un contrat de travail. Et l’intéressement a justement pour objet d’associer collectivement les salariés aux résultats ou aux performances de l’entreprise.

Parce que les représentants légaux de la société sont effectivement titulaires d’un contrat de travail, le juge en conclut qu’ils ont donc droit à l’intéressement.

Notez que dans les entreprises dont l’effectif est compris entre 1 et 250 salariés, les dirigeants (chefs d’entreprise, présidents, directeurs généraux, gérants, etc.), ainsi que le conjoint du chef d’entreprise s’il a le statut de conjoint collaborateur ou de conjoint associé, peuvent bénéficier de l’intéressement, sans être nécessairement titulaires d’un contrat de travail de surcroît.

Source : Arrêt de la Cour de Cassation, chambre sociale, du 31 janvier 2018, n° 16-20931

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